*Je cours, mais il n'y a toujours que la forêt devant moi, je sais qu'ils sont juste derrière moi, je l'entends encore, même si je m'éloigne, je l'entends toujours. Entre deux tronc, j'aperçois des pierres grisâtres, le rempart, si j'arrive à l'atteindre... Une liane s'entortille autours de mon genoux, la douleur m'arrache un cri, ma tête heurte un pierre...*
J'ouvrai les yeux, les hurlements résonnaient encore dans ma tête, je me relevais doucement et passais ma main sur mon visage. Une petite douleur palpitait au rythme de mon coeur au milieu de mon avant bras droit. Je fixais les quatre sillons qui s'enfonçaient dans ma peau, les même marques strillaient ma hanche et mon mollet gauche. Cela faisait maintenant dix soltes, nous traversions la jungle, une meute d'Erbatz avait attaqué notre convoie, j'avais été retrouvée a une tertrine des rempares d'Ajib, deux d'entre eux m'avaient poursuivis et s'apprêtaient à commencer leurs repas, c'est un garde qui m'avait sauvée, puis recueillie, quelques soltes plus tard, j'étais a mon tour entrée chez les protecteurs. Je m'assis sur le bord de la niche où avait été creusé mon lit, j'avais hérité cette pièce la solte dernière, du vieil homme à qui je devais la vie. Il n'y avait pas la place de faire plus de trois pas, mais, cela suffisait pour abriter un lit, une table, deux chaises, un garde manger et quelques unes de mes sculptures. J'attrapais une tunique légère qui traînait sur une chaise, et une ceinture à la quel je suspendais ma lam(lame d'acier maniable) c'était l'effigie des protecteurs, sa forme m'avait toujours intriguée: deux lames dépassant d'un cercle, certain prétendaient que c'était un symbole ancien, remontant aux temps d'avant la mémoire. Pour moi ce n'était que des légendes, et au fond, peu importait, du moment qu'elle tournait bien au lancé et revenait à la manière d'un boomerang. C'est à ce moment que j'aperçus le rayon qui sortait du toit, et qui indiquait l'heure sur le mur, j'avais presque une septaire de retard! Je serrais mon foulard sur ma tête, attrapais l'aiguiseur(j'en passerais un coup sur mes griffes plus tard) et me mit a courir vers les remparts, mes supérieur allaient encore me passer un sacré savon!